Le 08 Janvier 2021
Nouveaux variants du SARS-CoV-2
Un nouveau variant du SARS-CoV-2 a été détecté au Royaume-Uni. Ce nouveau variant est défini par de multiples variations des gènes codant pour les protéines de spicule (S) ainsi que par des variations d’autres régions génomiques. Le Royaume-Uni rapporte que ces variations (notamment la délétion 69-70 dans la protéine de pointe) provoquent un résultat négatif de certains tests RT-PCR dont les amorces ciblent le gène «S».
Du fait de la circulation du variant «VUI 202012/01» du SARS-CoV-2 dans plusieurs pays d’Europe (à des niveaux de circulation différents, la circulation active de ce variant ne concernant que le Royaume-Uni à ce stade) et de la détection d’un autre variant circulant activement en Afrique du Sud «501.V2», il est rappelé l’importance de questionner systématiquement, pour toute personne se présentant pour un test de dépistage du SARS-CoV-2, un séjour à l’étranger dans les 14 jours précédant ou un contact à risque avec une personne ayant séjourné à l’étranger dans les 14 jours suivant son retour, et de renseigner le cas échéant le champ «pays de provenance» dans SI-DEP.
S’agissant spécifiquement des personnes ayant séjourné en Afrique du Sud ou ayant été en contact avec une personne y ayant séjourné, il est demandé d’orienter ces personnes vers un test RT-PCR, et d’adresser tout test positif au CNR pour génotypage.
Important: du fait des variations de la protéine S (1 variation pour le VUI -VOC désormais-202012/01et 4 variations pour le 501.V2), l’utilisation des tests antigéniques ciblant uniquement la protéine S, dans le cadre de diagnostics individuels ou d’opérations de dépistage, est actuellement fortement déconseillée au regard du risque de faux négatifs pour ces variants. Les tests antigéniques ciblant d’autres protéines, notamment la protéine N, ne sont pas concernés et peuvent continuer à être mobilisés.
La liste des tests antigéniques avec les cibles visées par chaque test est disponible sur le site Internet https://covid-19.sante.gouv.fr/tests.
Les données des enquêtes épidémiologiques et virologiques britanniques ont indiqué une transmissibilité plus importante du variant dans le Sud-Est de l’Angleterre, qui aurait progressivement remplacé les autres virus circulants, avec un potentiel estimé d’augmentation du nombre de reproduction (R) de 0,4 ou plus. Rien n’indique toutefois à ce stade que le nouveau variant entraîne une augmentation de la gravité de l’infection.
Définition de cas et conduite à tenir en cas de réinfection au SARS-CoV-2
Santé Publique France a établi une définition de cas de réinfection auSARS-CoV-2, reposant sur une nouvelle atteinte à la Covid-19, biologiquement confirmée, à plus de 2 mois d’intervalle sans symptômes évocateurs.
En cas de réinfection possible,probable ou confirmée au SARS-CoV-2, tout patient doit être pris en charge comme un nouveau cas confirmé (avec isolement immédiat et déclenchement du contact-tracing). Pour caractériser cette potentielle réinfection, des éléments complémentaires des 2 épisodes de Covid-19 doivent être collectés (cliniques, biologiques, épidémiologiques, sociodémographiques) et des analyses complémentaires de type virologique (séquençage, culture virale) et sérologique réalisées. A cet effet, tout cas probable ou confirmé de réinfection par le SARS-CoV-2 doit faire l’objet d’une notification à Santé publique France et au CNR des virus des infections respiratoires.
Personnes vulnérables
Parution du décret fixant la nouvelle liste des personnes vulnérables
Le décret fixant une nouvelle liste élargie de critères définissant les personnes vulnérables présentant un risque de développer une forme grave d’infection au Covid-19 est paru au JO ce 11 novembre 2020.
La liste des critères définissant une personne vulnérable est celle préconisée dans l’avis du HCSP des 6 et 29 octobre 2020 et appliquées jusqu’au mois de juillet 2020.
Une condition a toutefois été rajoutée pour que le salarié concerné puisse bénéficier du chômage partiel : il doit à la fois lui être impossible de recourir au télétravail mais aussi de bénéficier de mesures de sécurité renforcées au sein de son entreprise.
Ces mesures de sécurité renforcées sont les suivantes : :
- isolement du poste de travail, notamment par la mise à disposition d’un bureau individuel ou, à défaut, son aménagement, pour limiter au maximum le risque d’exposition, en particulier par l’adaptation des horaires ou la mise en place de protections matérielles ;
- respect, sur le lieu de travail et en tout lieu fréquenté par la personne à l’occasion de son activité professionnelle, de gestes barrières renforcés : hygiène des mains renforcée, port systématique d’un masque de type chirurgical lorsque la distanciation physique ne peut être respectée ou en milieu clos, avec changement de ce masque au moins toutes les quatre heures et avant ce délai s’il est mouillé ou humide ;
- absence ou limitation du partage du poste de travail ;
- nettoyage et la désinfection du poste de travail et des surfaces touchées par la personne au moins en début et en fin de poste, en particulier lorsque ce poste est partagé ;
- adaptation des horaires d’arrivée et de départ et des éventuels autres déplacements professionnels, compte tenu des moyens de transport utilisés par la personne, afin d’y éviter les heures d’affluence ;
- mise à disposition par l’employeur de masques de type chirurgical en nombre suffisant pour couvrir les trajets entre le domicile et le lieu de travail lorsque la personne recourt à des moyens de transport collectifs.
Consulter le décret sur Légifrance
Diagnostic
Les symptômes principaux sont la fièvre ou la sensation de fièvre et la toux.
La perte brutale de l’odorat, sans obstruction nasale et disparition totale du goût sont également des symptômes qui ont été observés chez les malades.
Chez les personnes développant des formes plus graves, on retrouve des difficultés respiratoires, pouvant mener jusqu’à une hospitalisation en réanimation et au décès.
Le délai d’incubation est la période entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes. Le délai d’incubation du coronavirus COVID-19 est de 3 à 5 jours en général, il peut toutefois s’étendre jusqu’à 14 jours. Pendant cette période, le sujet peut être contagieux : il peut être porteur du virus avant l’apparition des symptômes ou à l’apparition de signaux faibles.
• Toujours chercher ce symptôme devant un patient suspect de Covid-19 ;
• En présence d’une anosmie sans obstruction nasale et avec une agueusie, le diagnostic de Covid-19 est à considérer comme vraisemblable et ces patients doivent être de facto isolés ;
• Ne pas les traiter par corticoïdes inhalés ou per os et les lavages de nez sont décommandés, ils pourraient favoriser la dissémination virale ;
• Ce tableau clinique semble plutôt caractéristique des formes bénignes. Toutefois il semble aussi assez fréquent dans les formes graves si on recherche le symptôme.
Patients à risque
Concernant les personnes à risque de développer une forme grave d’infection à SARS-CoV-2, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) considère qu’il s’agit des situations suivantes :
- personnes âgées de 70 ans et plus (même si les patients entre 50 ans et 70 ans doivent être surveillés de façon plus rapprochée) ;
- patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;
- les malades atteints de cirrhose au stade B au moins ;
- les patients aux antécédents (ATCD) cardiovasculaires : hypertension artérielle, ATCD d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, chirurgie cardiaque
- les diabétiques insulinodépendants ou présentant des complications secondaires à leur pathologie (micro ou macro angiopathie) ;
- les insuffisants respiratoires chroniques sous oxygénothérapie ou asthme ou mucoviscidose ou toute pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale ;
- les personnes avec une immunodépression :
- médicamenteuses : chimiothérapie anti cancéreuse, immunosuppresseur, biothérapie et/ou une corticothérapie à dose immunosuppressive,
- infection à VIH non contrôlé avec des CD4 <200/mn³
- consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souche hématopoïétiques,
- atteint d’hémopathie maligne en cours de traitement,
- présentant un cancer métastasé.
- les femmes enceintes par analogie avec les séries publiées sur le MERS-CoV et le SRAS en dépit d’une petite série de 18 cas d’infections à SARS-CoV-2 ne montrant pas de sur-risque ni pour la mère ni pour l’enfant ;
- les personnes présentant une obésité morbide (indice de masse corporelle > 40kg/m² : par analogie avec la grippe A(H1N1)
Conformément aux décisions gouvernementales, ces personnes doivent impérativement rester à leur domicile, en arrêt de travail, si aucune solution de télétravail n’est envisageable. Afin de faciliter les démarches des personnes concernées, et de ne pas mobiliser les médecins de ville pour la délivrance de ces arrêts, l’Assurance Maladie étend, à compter du 18 mars, son téléservice de déclaration en ligne, declare.ameli.fr à cette nouvelle catégorie d’assurés (Cf. Arrêts de travail).
Pour ces patients à risques, ils sont dépistés en cas de symptômes de COVID-19. (Cf. Prélèvements COVID-19)
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L’ASSURANCE MALADIE SUR LES ARRÊTS DE TRAVAIL POUR LES PERSONNES À RISQUES
SITE DU GOUVERNEMENT DÉFINISSANT LES PATIENTS À RISQUES
COVID-19 ET TABAC
Communication sur les mesures particulières applicables aux soignants présentant un risque d’infection sévère à covid-19
Le Haut Conseil de la Santé Publique a publié le 14 mars 2020 une série de recommandations pour les personnels soignants présentant un risque d’infection grave au COVID-19 ainsi que des mesures particulières que vous trouverez dans le communiqué ci-dessous.
COMMUNIQUÉ SOIGNANTS PRÉSENTANT UN RISQUE D’INFECTION SÉVÈRE – HCSP